En Pays de la Loire, 120 fermes laitières sacrifiées par Lactalis…

En février 2024, la Confédération paysanne manifestait dans les locaux de Lactalis à Laval.
Avec la complicité des pouvoirs publics, le leader mondial du lait incite depuis des dizaines d'années les éleveurs et éleveuses à produire toujours plus, nous mettant en concurrence avec les fermes du monde entier. Le groupe était "toujours parvenu à collecter les surplus de lait en France et à les valoriser à l'international"...
On voit bien que ce développement de l'export en productions agricoles n'était pas viable à long terme : quand nous ne sommes plus compétitifs sur le marché mondial, les laiteries suppriment, purement et simplement, des éleveurs.
C'est le rôle de la puissance publique que de réguler la production laitière afin de nous garantir des prix qui rémunèrent notre travail mais aussi afin de répartir les volumes de productions sur les territoires.
La diminution de collecte concerne des bassins de production entiers : on sacrifie, impunément, l'élevage laitier sur certains territoires pour le concentrer encore davantage sur d'autres. C'est inacceptable.
La Confédération paysanne des Pays de la Loire attend une réaction du Conseil régional à la hauteur du choc. En 2020, le Conseil régional versait une subvention à l'industriel, à hauteur de 840.000€, pour l'acquisition de nouveaux équipements sur le site de Mayenne. Peut-être devrait-il songer à en demander le remboursement.
Nul doute que nos élus, au travail pour l'élaboration d'une Stratégie élevage régionale, soutiendront fermement la cause de ces 120 fermes, sacrifiées sur l'autel de la rentabilité. Nous serons vigilants à ce qu'aucun éleveur ne subisse un arrêt d'activité suite à cette décision.