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ACCORDS DE LIBRE-ÉCHANGE
14.02.2024

La Conf' s'oppose au mariage entre la finance et l'agriculture !

22.02.2024 -
En ce jour de la St Valentin, la Confédération paysanne du Maine-et-Loire a célébré à Angers l'amour entre la finance et l'agriculture ! Plus de 200 personnes ont rejoint un cortège haut en couleurs et déterminé pour acter l'union entre les responsables de la crise agricole actuelle: la FNSEA* et le ministère de l'agriculture sous les yeux du ministre de l'Ecologie. Nous avons célébré cette union à quelques mètres d'un acteur de la finance et de l'ADEME, acteur de la transition écologique mais le grand perdant des annonces gouvernementales. Nous nous opposons cependant à ce mariage entre l’agro-industrie qui fait croire qu’elle défend les paysannes et paysans et l’Etat français qui nous gouverne. Nous disons à toutes les paysannes et à tous les paysans que tous les écrans de fumées des co-gestionnaires du système ne servent à rien si on ne négocie pas dès aujourd’hui des prix garantis pour tous les paysans.

Après la cérémonie de mariage, la Confédération paysanne s'est opposée à cette union. Une délégation de la Conf' 49 a ensuite été reçue par l'ADEME.  

« La Confédération paysanne s'est toujours battue contre la finance, le marché international, afin que les prix des denrées ne soient pas quelque chose de spéculatif. L'agriculture n'est pas une marchandise.
 
Nous nous opposons donc à ce mariage entre l'agro-industrie qui fait croire qu'elle défend les paysans et l'Etat qui nous gouverne. Nous voulons mettre en lumière la collusion entre le monde de la finance, présente juste à côté de là où nous sommes, les politiques qui nous gouvernent et la FNSEA**.
 
Nous avons, à Angers, le siège national de l'Ademe (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie). Sous la tutelle du ministre de la transition Ecologique. Que cette institution nous explique son point de vue, sur la crise que traversent les paysans dans ce pays, sur l'abandon du plan Ecophyto, sur les accords de libre-échange qui se négocient en haut lieu et qui écrasent les prix agricoles.
 
Le libre-échange, c'est bien là le terrain de chasse capitaliste des traders, courtiers et autres vautours de la finance. Ils symbolisent tous les travers des politiques de libre-échange que la Confédération paysanne dénonce et combat depuis toujours.
Nous avons bien compris le mode opératoire. On laisse brûler quelques pneus et incendier quelques administrations. On laisse s'exprimer la COLERE LÉGITIME, dixit Darmanin, on négocie tout et n'importe quoi :
  • Céder des millions d'Euros pour le GNR**, plus tu consommes et plus tu touches. Avec la PAC** on est habitué. Plus tu as d'hectares et plus tu touches.
  • Promettre 100 contrôleurs pour faire appliquer la loi Egalim, vieille de 5 ans déjà et jamais appliquée,
  • L'arrêt du plan Ecophyto, qui était un minimum improductif pour faire comprendre à toute la profession la dangerosité des pesticides.
  • On met en place des concertations dans chaque préfecture pour négocier de la simplification administrative. Et on y retrouve les co-gestionnaires avec leur catalogue bien préparé.

 

Des broutilles qui ne changeront rien aux revenus des paysans.
 
Nous disons à toutes les paysannes et à tous les paysans que tous les écrans de fumées des co-gestionnaires du système ne servent à rien si on ne négocie pas dès aujourd'hui des prix garantis pour tous les paysans. Nous disposons de filières organisées capables de porter ce chantier équitable et vital.
 
Il faut que cesse cette hémorragie démographique du monde paysan. 50% d'entre nous ont plus de 50 ans. Ce sont de véritables plans sociaux négociés en hauts lieux par celles et ceux qui nous gouvernent.
 
Pour qu'un million de paysannes et des paysans vivent dignement de leur métier demain il leur faut une rémunération juste et équitable du travail de tous les paysans, il faut des prix garantis et  Il faut cesser toutes négociations de libre-échange.
 
Le combat pour un revenu digne des paysans continue. On ne lâche rien ! »
 
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