Urgences à redonner des perspectives aux éleveurs !
La répétition de ces offensives instille une morosité latente chez les éleveurs, détruit des paysans, et, en mettant la pression sur les prix des produits animaux, sélectionne in fine les modes de productions à bas coûts les plus éloignés des objectifs initiaux des associations environnementales.
Alors combien de fois faudra-t-il répéter que les systèmes de grandes cultures consomment 75 % de pesticides de plus à l'ha que les systèmes en polyculture élevage, et que les hausses globales de pesticides constatées en France ces dernières années sont dues au recul de l'élevage ?
Combien de fois faudra t'il répéter que l'élevage de bovins, certes émetteur de méthane, est aussi u n grand capteur de carbone, dès lors que les animaux pâturent, et la seule solution efficace pour limiter l'usage des engrais azotés de synthèses et leurs lots d'émissions de dioxyde de carbone et de protoxyde d'azote ?
Et comment alimenter 67 milllions de Français sans valoriser les 17 millions d'ha de prairies, landes et parcours sur les 29 millions d'ha de surface agricole que compte la France, tant que les humains ne sont pas des ruminants capables de digérer l'herbe ?
Alors stoppons ces polémiques qui détruisent à petit feu le moral des paysannes et des paysans. Les éleveurs tentent au quotidien de répondre aux légitimes injonctions sociétales en matière de bien-être animal, d'émissions carbones, de qualité de produits, de réductions de toutes les pollutions. A la société aussi de rendre possible ces évolutions, en
améliorant ses choix de consommations et en portant des discours constructifs sur ce que doit être l'élevage de demain.
Contacts :
Eudes GOURDON - Porte parole de la Confédération Paysanne des Pays-de-la-Loire - tél: 06.73.95.83.61
Antoine BARON - Secrétaire général de la Confédération Paysanne de Loire-Atlantique - tél: 06 30 58 66 00
Marie SAVOY - Co-présidente de la Confédération Paysanne de Loire-Atlantique - tél: 07 87 39 77 72